Est-on une feignasse parce qu'on roule à vélo électrique ?

Vélo électrique Amsterdamer : l'arme fatale des feignasses !

Un matin de la semaine dernière, aux alentours de la Porte Maillot (un cauchemar de cycliste, au passage), un coursier à vélo très inspiré s'est permis de lâcher un "feignasse" plein de mépris en me dépassant… Pourquoi ? Tout simplement parce que je roule avec un vélo à assistance électrique et que le type n'a pas résisté à l'envie de me donner une leçon de savoir vivre.


Evacuons immédiatement l'aspect moralisateur de sa remarque : oui, l'effort physique est infiniment louable et le dépassement de soi admirable.
Néanmoins, le vélo électrique, sans être un sport, est un moyen de transport qui nécessite un peu d'effort physique. Contrairement au scooter ou au Solex, il faut pédaler pour avancer. De plus, sur certains modèles, on peut régler l'assistance comme on le souhaite. Sur du plat ou en descente, on le met au minimum voire à zéro ; en montée ou faut plat, on peut se faire aider. Les côtes en danseuse, c'est terminé.

L'assistance électrique permet d'effectuer de longs trajets qu'on ne tenterait pas avec un simple vélo :  mes 25 kilomètres quotidiens avec quelques faux plats vicieux seraient impensables sans aide. Enfin, le vae (vélo à assistance électrique) permet de transporter plus facilement un ou deux enfants. Et comme la batterie est amovible sur de nombreux modèles, il est tout aussi simple pour les courts trajets de laisser la batterie à la maison et de l'utiliser comme un simple vélo.

Donc, pour l'instant, le bilan n'est que positif et les quelques courbatures prouvent qu'effort, il y a ! Certes modéré, mais 1h30 de vae par jour valent bien 30 minutes plus intenses, non ?

Pour ceux qui hésiteraient encore, Cyclurba a bien résumé ce nouveau mode de transport et allodocteur propose une vidéo assez didactique pour se faire son idée…

Conseil à l'ami coursier, il va falloir s'habituer, les feignasses sont de plus en plus nombreuses !

(photo Sunday Morning)