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Le modèle Campti rouge poudré |
Hasard des rencontres, j'ai croisé Amélie Gâcon au dernier VeggieWorld de Paris. Cette figure n'était pas inconnue puisque nous nous voyons souvent à l'école au moment d'aller chercher les enfants. Amélie a créé une marque d'accessoires (des ceintures et bracelets) pour femmes, hommes et enfants, aux motifs délicats, aux couleurs flamboyantes, hors du temps. Autour d'un café matinal, elle nous a raconté l'histoire de Tonnerre de Belt.
"Je travaille pour Les Tissages de Charlieu,
un fabriquant de tissus de la région lyonnaise, depuis plus de dix
ans, je créé des tissus pour l'habillement. J'ai toujours aimé
dessiner. Petite, je réalisais des dessins très petits, très
minutieux, un peu à la manière des enluminures. Après le bac et
une mise à niveau Arts Appliqués à Nevers,
j'ai suivi une formation Arts Textiles à Lyon.
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Les déclinaisons du modèle Scott |
J'avais envie de fonder une marque
d'accessoires parce que j'avais remarqué que les gens osaient
rarement se lâcher sur les ceintures, elles sont sobres, elles se
fondent dans la tenue. Avec mon collègue Guillaume Peyraverney nous
avons planché sur une marque d'accessoires. Lui est sur la partie
développement commercial, je me charge de la création. Notre
patron, Eric Boël, qui est assez ouvert en terme de
management, qui milite pour une entreprise libérée ou encore
l'intraprenariat, nous a soutenus. Mon idée était de
réaliser des ceintures tissées jacquard avec une boucle amovible.
Lorsque j'étais enceinte de mon premier enfant, je n'arrivais pas à
trouver de ceintures qui m'accompagnent tout au long de ma grossesse.
J'en avais piqué une à mari qui avait une boucle à l'américaine.
J'ai donc imaginé un produit sans taille ni trou. La ceinture est
réversible, un côté a un motif et l'autre est uni, si on se sent
moins audacieux.
Sur le choix du nom, nous
avions envie qu'il évoque le côté « made in France »,
puisque tout est réalisé en France, à l'exception des boucles qui
viennent d'Italie. « Belt », c'est pour mon côté
américain car je suis née en Louisane. D'ailleurs, chaque modèle
de ceinture porte le nom d'une ville de cet état (Catahoula,
Rosépine, Tallulah, Campti...). Et en plus, il y a beaucoup de
francophones dans la région.

Des produits éthiques. Une
fois tissées, nos ceintures sont confectionnées à Saint-Chamond
dans une Esat
(établissement
et service d'aide par le travail),
qui permet de faire travailler des personnes handicapées. On a
veillé à ce que le mode de fabrication soit le plus local et le
plus éthique possible. Nos produits sont même vegan, puisque nous
utilisons du coton, du lurex, mais pas de soie.
Nous sortons deux collections par
an. L'inspiration peut venir
d'un peu partout : une expo, la rue, des envies qui surgissent.
Plusieurs fois par an, nous participons à des réunions de tendances
avec le bureau de presse Nelly Rodi. Pour autant,
Tonnerre de Belt n'est pas une marque d'accessoires « jetables ».
Ce sont des objets que l'on peut garder longtemps."
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Amélie et ses créations |
Merci Amélie !
J'espère que vous serez autant séduits
que nous (qui avons craqué pour les modèles Campti !).
Plus d'infos et d'accessoires sur le site internet de Tonnerre de Belt.
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