8 févr. 2018

Eau du robinet - en boire ou pas ?


L'eau c'est la vie comme le répète souvent l'une de nos amies chères, qui cultive l'art de s'hydrater avec soin depuis de nombreuses années (Pako si tu nous lis...). Alors aujourd'hui on va parler eau.  L'eau du robinet : en boire ou pas ? Bien sûr, tout le monde n'a pas la chance de vivre à proximité d'une source, à moins que....



Notre amie Virginie nous parlait d'une fontaine d'eau de source située dans le square de la Madonne  (dans le 18 ème, dans le quartier La Chapelle qui a fait couler pas mal d'encre ces derniers temps). Il paraît que les habitants du quartier font la queue pour s'approvisionner. Mais il y a aussi d'autres sources à Paris, vous en trouverez la liste ici (on y parle même de sources d'eau pétillante ; mais ne nous emballons pas, on n'est pas à Vichy, ces eaux de source sont additionnées d'un CO2 gazeux).


Alors cette eau du robinet, d'où vient-elle ? L'approvisionnement en eau de la capitale proviendrait à parts égales, de la Seine et de la Marne (traités dans deux usines de potabilisation à Orly s/ Seine et Joinville s/Marne), et de sources situées parfois jusqu'à 150 km de Paris (Sens, Provins, Fontainebleau, Dreux, ça vous parle ?). L'eau est alors puisée à plus de 100 m de profondeur. 

Une fois jugée apte à la consommation (l'eau serait le produit alimentaire le plus contrôlé en France), cette eau est stockée dans 5 réservoirs géants (Montsouris, Saint Cloud, Belleville, Ménilmontant, Lilas, Montmartre).

Regardez à quoi ressemble par exemple le réservoir Montsouris, magique non ? (Il paraît qu'on peut le visiter, on va se renseigner). 


Ces réservoirs peuvent à eux seuls nous assurer deux jours de consommation (c'est tout direz-vous ? Rassurez-vous, solidarnosc, il paraît que le réseau parisien et le réseau de banlieue sont connectés et peuvent se prêter mains forte en cas de besoin). 

Alors, safe ou pas alors l'eau de Paris ? Ca ne rigole pas côté contrôles sanitaires (analyses plusieurs fois par jour tout au long du circuit), on est très tentées de dire que oui. Pour les plus aqua-sceptiques, la synthèse de ces analyses est publiée chaque mois par l'agence régionale de santé d'Ile de France, disponible à la mairie près de chez vous et sur le site Eau de Paris (zzzz).


Et la crue de la Seine dans tout ça ? Le site eau de Paris. nous indique que l'eau de Paris ne serait

So what, boire de l'eau du robinet ou lui préférer l'eau minérale en bouteille plastique dont le marketing continue à nous vanter les mérites ? On a choisi notre camp, à l'heure où le débat sur la toxicité dudit plastique est toujours bien d'actualité (les bouteilles en plastique libéreraient du bisphénol A, bien connu parmi les perturbateurs endocriniens identifiés à ce jour). Sans parler de la création d'un besoin de consommation de mieux et surtout de la catastrophe écologique à l'échelle de la planète. 

Quid des eaux filtrées ? Vous nous connaissez bien maintenant, alors évidemment, non merci, encore un besoin de consommation, less is more.

Le conseil du jour nous a été donné de vive voix par une chercheuse du laboratoire de l'eau de Paris : la meilleure façon de la consommer est de la laisser décanter pendant quelques heures en carafe (en verre please) afin que toute substance se dépose au fond (on vous passe les détails, on s'ennuyait ferme en cours de physique chimie pas vous ?) Ensuite, ne buvez pas le contenu jusqu'à la fin (un peu comme un bon vin, le dépôt reste au fond, on n'y touche pas). 


Du coup, vous reprendrez bien un petit Château la Pompe avant d'aller mettre vos bouteilles plastique à la poubelle ? 

(Photos : Les chemins de l'énergie, Paris.fr, Bruno Julliars sur twitter, France 3 régions)

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