15 janv. 2018

Tonnerre de Belt !

Le modèle Campti rouge poudré

Hasard des rencontres, j'ai croisé Amélie Gâcon au dernier VeggieWorld de Paris. Cette figure n'était pas inconnue puisque nous nous voyons souvent à l'école au moment d'aller chercher les enfants. Amélie a créé une marque d'accessoires (des ceintures et bracelets) pour femmes, hommes et enfants, aux motifs délicats, aux couleurs flamboyantes, hors du temps. Autour d'un café matinal, elle nous a raconté l'histoire de Tonnerre de Belt.


"Je travaille pour Les Tissages de Charlieu, un fabriquant de tissus de la région lyonnaise, depuis plus de dix ans, je créé des tissus pour l'habillement. J'ai toujours aimé dessiner. Petite, je réalisais des dessins très petits, très minutieux, un peu à la manière des enluminures. Après le bac et une mise à niveau Arts Appliqués à Nevers, j'ai suivi une formation Arts Textiles à Lyon.

Les déclinaisons du modèle Scott
J'avais envie de fonder une marque d'accessoires parce que j'avais remarqué que les gens osaient rarement se lâcher sur les ceintures, elles sont sobres, elles se fondent dans la tenue. Avec mon collègue Guillaume Peyraverney nous avons planché sur une marque d'accessoires. Lui est sur la partie développement commercial, je me charge de la création. Notre patron, Eric Boël, qui est assez ouvert en terme de management, qui milite pour une entreprise libérée ou encore l'intraprenariat, nous a soutenus. Mon idée était de réaliser des ceintures tissées jacquard avec une boucle amovible. Lorsque j'étais enceinte de mon premier enfant, je n'arrivais pas à trouver de ceintures qui m'accompagnent tout au long de ma grossesse. J'en avais piqué une à mari qui avait une boucle à l'américaine. J'ai donc imaginé un produit sans taille ni trou. La ceinture est réversible, un côté a un motif et l'autre est uni, si on se sent moins audacieux.

Sur le choix du nom, nous avions envie qu'il évoque le côté « made in France », puisque tout est réalisé en France, à l'exception des boucles qui viennent d'Italie. « Belt », c'est pour mon côté américain car je suis née en Louisane. D'ailleurs, chaque modèle de ceinture porte le nom d'une ville de cet état (Catahoula, Rosépine, Tallulah, Campti...). Et en plus, il y a beaucoup de francophones dans la région.

Concrètement, nous sommes au sein du groupe LTC (Les Tissages de Charlieu), nous lui appartenons, mais nous sommes indépendants. L'avantage immense, c'est que les ceintures sont tissées par Charlieu et qu'il y a tous les savoir-faire sur place. Pour la petite histoire, Charlieu est une petite ville située à côté de Roanne, au nord de Lyon. Quand il y a eu la révolte des canuts, à la fin du XIXe siècle, les propriétaires des ateliers ont souhaité délocaliser la production pour trouver une main d'œuvre moins chère ; et pour que cela ne soit pas trop loin non plus, ils se sont installés à une journée de cheval de Lyon.

Des produits éthiques. Une fois tissées, nos ceintures sont confectionnées à Saint-Chamond dans une Esattablissement et service d'aide par le travail), qui permet de faire travailler des personnes handicapées. On a veillé à ce que le mode de fabrication soit le plus local et le plus éthique possible. Nos produits sont même vegan, puisque nous utilisons du coton, du lurex, mais pas de soie.

Nous sortons deux collections par an. L'inspiration peut venir d'un peu partout : une expo, la rue, des envies qui surgissent. Plusieurs fois par an, nous participons à des réunions de tendances avec le bureau de presse Nelly Rodi. Pour autant, Tonnerre de Belt n'est pas une marque d'accessoires « jetables ». Ce sont des objets que l'on peut garder longtemps."

Amélie et ses créations
Merci Amélie !

J'espère que vous serez autant séduits que nous (qui avons craqué pour les modèles Campti !).
Plus d'infos et d'accessoires sur le site internet de Tonnerre de Belt.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire